Des pédagogies actives pour une posture réflexive et critique

Le CFE accueille près de 400 étudiants par an. Il est composé d’une équipe de 20 permanents et de 70 intervenants qui les accompagne dans leur apprentissage.

Avec un taux de réussite aux diplômes d’État de 98 %, nos étudiants trouvent rapidement un emploi après leur certification au CFE. 

Loin d’opposer les savoirs professionnels aux savoirs académiques, les formations continues délivrées par le CFE valorisent à la fois l’histoire et l’expérience de chaque apprenant mais aussi la rigueur des savoirs patiemment construits dans le champ des sciences humaines et sociales.
 
Conscients du risque de réactiver un passé scolaire parfois semé d’embuches, nos intervenantes et intervenants savent s’adapter à la diversité des attentes et des profils de nos publics. Ils s’efforcent d’accorder une place centrale aux méthodes pédagogiques dites « actives » ainsi qu’à la diversité des outils capables d’interroger les pratiques professionnelles et les trajectoires biographiques des apprenants. Notre objectif : permettre aux futurs travailleurs sociaux d’acquérir une posture réflexive et critique pour les aider à s’adapter à la diversité des problématiques auxquelles ils sont ou seront confrontés.
 
Face à des personnes désaffiliées et/ou vulnérables, le travailleur social n’a souvent d’autres solutions que de placer le dialogue et la communication au cœur de la relation d’accompagnement. Sa capacité à inventer des dispositifs et à élaborer des interlocutions ajustées à son public ne dépend pas seulement de la maîtrise de savoirs scolaires. Elle suppose aussi, chez le professionnel, un travail de conversion de ses propres manières d’être, de penser, de parler, afin de gagner la confiance et ouvrir l’espace des possibles de son interlocuteur.
 
La relation d’accompagnement impose aussi de prendre au sérieux les dispositions à la transgression, de comprendre les sources les plus profondes de l’indignation, et d’inventer conjointement avec son interlocuteur les solutions institutionnelles possibles pour y répondre. Face à une dignité humaine malmenée par des humiliations qui mettent en péril la cohésion entre les groupes sociaux et les générations, nul ne saurait souscrire à une vision fataliste de l’ordre des choses.
 
C’est précisément dans cet esprit d’exigence et de réconciliation, alliant le pessimisme de l’intelligence et l’optimisme de la volonté, que, chaque jour, les formations du CFE entendent créer un temps et un espace pour penser et panser le présent.
 
Amar Henni, Directeur du CFE